Les placements, comme toute chose dans la vie, sont sujets aux tendances ainsi qu’à des vagues de paniques et d’euphories. Il existe une corrélation inverse au niveau du temps entre l’émotion et la psychologie d’un côté et le jugement et les connaissances de l’autre. Lorsque le facteur temps sera court, plus les émotions et tendances auront un impact. Plus le temps augmentera, et plus le jugement et les connaissances produiront des résultats rentables.

La meilleure façon de comprendre l’efficience des marchés 1 est d’admettre qu’il est impossible de prédire la valeur du marché ainsi que les fluctuations des taux d’intérêt sur une courte période de temps. Lorsqu’on passe de titres individuels à microéconomie et ensuite à macroéconomie, le nombre de variables augmente exponentiellement. Ce qui signifie qu’en pratique, les investissements sont locaux, tout comme la politique et l’immobilier. Les valeurs à long terme offrent un rendement adéquat cependant chaque environnement dans lequel les placements sont acquis sont court terme et donc sujet à trop d’émotion pour être efficace en ce qui concerne la précision de la valeur. Il est normal qu’il existe une rupture entre la valeur du marché et la valeur commerciale des placements. Donc, il est prudent de croire que l’exercise de sychronisation et de transaction sont pratiquement toujours improductives.

Les deux facteurs les plus importants pour les investisseurs particuliers sont la liquidité et le temps. Un investisseur judicieux s’efforcera d’avoir du temps afin de toujours tirer profit des possibilités du marché à long terme et de ne jamais devoir vendre inopportunément à cause de sa dépendance sur l’exercise de syncronisation et la transaction. Une compréhension de la relation inhérente entre les actions et les revenus contribue à établir une relation entre le temps et la disponibilité des fonds.

Modèle de flux monétaire/temps vs rendement global

Le modèle typique d’investissement professionnel utilisé de nos jours est le modèle de rendement global2 dans lequel les avoirs sont considérés comme marchandise financière. Ce modèle diffère du modèle de flux monétaire/temps utilisé par Pallas Athena. Le modèle de rendement global est un modèle à court terme basé sur l’hypothèse qu’une prédiction macroéconomique est possible. Ce modèle mène à la commercialisation de produits financiers et à une dépendance sur l’indexation et la diversification comme remède. Le résultat est un produit tels les comptes intégrés, les fonds communs de placement et indiciels. En réalité, aucun remède ou solution miracle n’existe. Chaque catégorie d’avoir doit être étudiée et implantée selon son mérite.

L’investissement en rendement global réduit toute entité de placement en commodité ou agrégat mathématique. Lorsqu’on considère les capitaux propres comme une marchandise financière, ceci peut mener à des situations ironiques et peu rentables, car une telle façon de penser à tendance a mené à des pertes systématiques3 dues aux manques d’attention portés à l’évaluation non systématique4. Or, les portefeuilles d’actions ont tendance à être trop diversifiés. De même, les titres de revenu ne doivent pas être traités comme les actions. Étant donné que les titres de revenu sont une procuration pour le prix de l’argent, ils ont tendance à avoir un meilleur prix que les actions et devraient être considérés systématiquement. La même ironie et non-rentabilité existent, lorsque les titres de revenu sont considérés comme des actions et placés sous la protection de la durée5. Ils perdent leur transparence et nous mènent vers les mêmes pertes systématiques que les actions, car la sécurité des titres à échéance fixe est oubliée.  Donc, les portefeuilles de revenus ont tendance à être moins diversifiés en ce qui a trait à l’échelonnement des échéances et la grosseur des prises de position individuelles.

  1. L’hypothèse de l’efficience du marché est basée sur le principe que le prix courant d’un placement traduit toutes les informations disponibles sur le marché. Donc, cette hypothèse laisse présager que le prix courant et la valeur des titres sont équivalente.
  2. Le Rendement global d’un investissement comprend deux composantes : la composante revenue et la composante d’appréciation (ou dépréciation) du prix. Par conséquent, les deux composantes sont considérées comme une seule dans un modèle à rendement global.
  3. Le risque systématique est le risque acquis par les investisseurs et inhérent au marché dans lequel le placement est fait. Ce risque est souvent considéré comme un risque non diversifié selon la théorie. Donc, un risque systématique est le risque du marché lui-même, mais traité comme s’il était un titre individuel.
  4. Le risque non systématique est le risque acquis par les investisseurs et inhérent aux titres individuels de chaque placement. Ce risque est considéré comme un risque diversifié selon la théorie. Selon le principe d’augmenter le nombre de titres détenus (la diversification) le risque des titres individuels devrait être mitigé par le nombre de placement et donc devrait être éliminé par la diversification.
  5. La durée des obligations est exprimée en année et mesure la sensibilité au prix de l’obligation ou du portefeuille d’obligation selon le changement des niveaux des taux d’intérêt. Tout étant égal, plus l’échéance est longue (en matière d’année), plus la sensibilité aux changements des taux d’intérêt est élevée. Donc, les modèles de diversification considèrent les portefeuilles d’obligation comme des titres uniques.